jeudi 30 août 2007

Fini les vacances

Nous voila de retour vers le chemin de l'école pour les tous petits et plus grands aussi.
Au Gabon la plupart des enfants dans le primaire (94% selon des sources officielles ) sont scolarisés contrairement aux pensées de beaucoup d'occidentaux qui croient que l'on est tous plus ou moins des analphabètes.

Absence justifiée...

En effet, il y a des moments où l'être humain préfère encore des relations de vis à vis que de remplir des lignes dans son bloc note virtuel !!!

Je prends donc le temps d'écrire à ma guise les news concernant mon pays et de plus je pense diriger mon blog vers une Afrique, un pays le Gabon très méconnu...car c'est avec beaucoup de fierté que je dois vous présenter mon pays dont je suis fière d'y être née.

Il est vrai que je vis en France mais mon coeur, est bantou...Myéné: Mpongwè ( l'eau bleu de l'estuaire) de Libreville et Galoa ( des lacs mystérieux et calme) de Lambaréné.

Mes textes et récits seront dorénavant plus personnels.

Merci

samedi 26 mai 2007

Au bord de la lagune, Swanborn, qui a fait fortune en brevetant un procédé de séparation du brut, a construit un lodge luxueux où cohabitent chercheurs du WCS et touristes nantis. Ce magnat épris de nature, fils d'un ancien directeur de la Shell, ne s'encombre pas de romantisme: «La seule manière de protéger efficacement ces écosystèmes, c'est de réussir à faire de l'argent», assure-t-il. Premier arrivé, premier servi: le site de Loango, avec ses pachydermes aquaphiles et ses îlots truffés de singes, a tout pour devenir une destination phare du tourisme nature élitiste, à la manière du Botswana ou de la Namibie. «Surtout si l'on peut garantir la vision des gorilles», souligne le biologiste Lee White, directeur du WCS au Gabon, qui étudie ces primates depuis quinze ans. «Les gorilles, c'est la planche à billets, confirme le biologiste Conrad Aveling, ancien responsable d'Ecofac au Gabon. Dans le parc des Virunga, en RDC, l'habituation des gorilles - leur relatif “apprivoisement” - a généré un bénéfice annuel de 1 million de dollars, avant que le virus Ebola ne les décime.» Mais il y a un hic: contrairement aux gorilles des montagnes, qui évoluent dans un «bol de salade» géant, rendant leur approche et leur observation aisées, les gorilles des forêts crapahutent toute la journée sous les frondaisons. Depuis dix ans, White et ses chercheurs du WCS tentent d'habituer un groupe - sans succès.
Depuis 1985, l'ONG américaine a su affirmer sa présence, confortée par une indéniable expertise scientifique et des moyens impressionnants. Lee White a joué un rôle clef dans le classement des parcs, en parvenant à convaincre les exploitants forestiers de déplacer leurs activités des zones les plus riches en biodiversité vers des sites de moindre valeur écologique. On lui doit aussi le recensement des lieux méritant d'être protégés, qui a permis d'établir la cartographie des réserves.

Car, sur le terrain de la conservation aussi, Américains et Français se livrent une bataille feutrée. Implantée dans la région depuis une douzaine d'années, Ecofac, l'émanation de la Commission européenne en Afrique centrale, n'est pas parvenu à s'imposer face à la force de frappe de la puissante ONG. «Des associations américaines comme le WCS, le WWF, Conservation International (CI) ou le Jane Goodall Institute sont plus riches que certains Etats africains, explique le vétérinaire français Philippe Chardonnet, directeur de la Fondation internationale pour la sauvegarde de la faune. Face à ces mastodontes, le secteur associatif français se trouve dans un état d'immaturité totale. Le problème, c'est que nous n'avons pas du tout la même philosophie de la conservation.»
Quand les Anglo-Saxons sanctuarisent la nature, les Français œuvrent à une approche plus humaniste: «On ne fait pas de la conservation pour la conservation, affirme Yves Nouvellet, conseiller pour la recherche forestière et environnementale au Cirad. Notre credo, c'est d'impliquer les populations, de les placer au centre des dispositifs de protection, de former des chercheurs locaux, de responsabiliser les gens.» Marie-Paule Mboumba, éducatrice pour le WCS, parcourt les villages de la Lopé pour sensibiliser parents et enfants à la protection de la nature: «Quand un troupeau d'éléphants ou de mandrills a saccagé les cultures la nuit précédente, on n'est pas toujours très bien reçu, reconnaît la jeune femme. Ces villageois vivaient des ressources naturelles: cueillette, chasse et pêche. Des pratiques interdites du jour au lendemain, sans accompagnement ni compensation financière.»

Et ce n'est pas la tournée de sensibilisation des stars locales de la chanson, Annie-Flore Batchiellilys et Pierre Akendengué, qui emportera seule la conviction des villageois. «Pour gagner leur soutien, il faut que les parcs leur profitent, insiste Conrad Aveling. Au Congo et au Cameroun, on a construit des routes, des hôpitaux et des écoles en lisière des réserves. L'argent des bailleurs de fonds doit aussi servir à alléger la pauvreté.» Protéger les hommes, pour sauver la nature.

Prenez le temps de lire....version anglaise avec traduction- altavista.com

Crocodiles, hippopotames et pétrole
A l'ouest, la forêt vient mourir sur les plages de Loango et de Mayumba, offrant un spectacle unique au monde: baleines à bosse et dauphins croisant au large, pendant que s'ébattent, les pieds dans les vagues, buffles aux oreilles empanachées de soies blondes et éléphants empourprés par leurs ablutions dans les rivières chargées de sédiments ocre rouge. Des crocodiles du Nil s'évadent de leurs lagunes pour nager jusqu'à 10 kilomètres des côtes. La nuit, les monumentales tortues luths pondent dans le sable et, au petit jour, les hippopotames viennent surfer dans les rouleaux de l'Atlantique. Une torchère brille, loin sur la mer, rappelant que le pétrole est la première ressource du Gabon.
Mais la manne n'est pas éternelle. Les experts estiment qu'elle sera tarie dans une vingtaine d'années. Sans compter que le partage des richesses demeure une notion théorique pour le régime inamovible d'Omar Bongo, en place depuis 1967. Ce dernier a compris qu'en valorisant l'or vert après l'or noir il gagnait sur tous les tableaux: s'acheter à peu de frais une respectabilité toute neuve sur le plan international, en tirant parti de la lutte d'influence qui oppose Américains et Français dans cette région du globe. Aujourd'hui, les pays du golfe de Guinée fournissent 15% des importations américaines de brut. A l'horizon 2015, les Etats-Unis souhaitent faire passer cette part à 25%, privilégiant ces pays politiquement moins explosifs que le Proche-Orient. Encore faut-il s'assurer de leur stabilité à long terme. «L'environnement et les ressources naturelles sont un aspect important de la paix, parce que, lorsque nos ressources se raréfient, nous nous battons pour nous les approprier», déclarait la militante écologiste kényane Wangari Maathai en recevant l'an dernier son prix Nobel de la paix. Message reçu cinq sur cinq par les Etats-Unis. Quant à la France, dont les intérêts économiques sont multiples au Gabon - pétrole, bois… - elle renâcle à voir un des plus anciens clients de la bonne vieille «Françafrique» quitter son giron.
Créer des parcs, c'est bien. Les faire fonctionner, c'est encore mieux. Mais comment? «Les normes internationales en matière de conservation évaluent à 5 dollars par an et par hectare le budget d'une aire protégée, explique Omer Ntougou Ndoutoumé, chargé d'évaluer les projets de développement au sein du Conseil national des parcs nationaux (CNPN). Cela représente 15 millions de dollars par an, une somme trop élevée pour l'Etat gabonais, qui met au service de la communauté internationale 10,6% de son territoire.» Le Gabon allonge 500 000 dollars. Et estime que c'est bien suffisant. «Nos pays ont su préserver ce patrimoine sans compensation, plaidait Omar Bongo au sommet de Brazzaville. La préservation de la forêt prive nos Etats de ressources, mais notre dette est toujours là, et de plus en plus lourde. Il serait juste et équitable que la communauté internationale reconnaisse les efforts consentis.»
Convaincre les forestiers Parmi les filons de financement: le tourisme. On part de très loin. Les infrastructures routières font cruellement défaut dans ce pays où les pétroliers se déplacent en hélicoptère et en avion privé. Pour l'heure, seuls 2 des 13 parcs sont en mesure d'accueillir le public. Dans la réserve de la Lopé, l'ouverture, en 1986, du Transgabonais, la ligne ferroviaire qui relie Libreville à Franceville, a favorisé la création d'un hôtel au pied du mont Brazza, où les rapides mousseux du fleuve Ogooué décrivent un spectaculaire méandre. A Loango, un businessman néerlandais, Rombout Swanborn, essuie les plâtres du modèle de développement choisi par le Gabon: des concessions privées à l'intérieur des parcs. Aux investisseurs d'organiser l'accueil et le guidage des visiteurs, suivant un cahier des charges établi par le CNPN.

L'Express du 14/02/2005

Sur les rives du fleuve Ogooué, noir comme du jus de réglisse et bordé d'arbres à fièvres, vivent des petits éléphants qu'on appelle assalas. La forêt est leur royaume, impénétrable vue d'avion, pareille à un champ de brocolis, qui moquette le fond des vallons et les collines mamelues. Tout y est pygmée sous la ramure serrée, l'homme comme le buffle, le crocodile comme l'antilope, ou le minuscule céphalophe bleu ou jaune qui patauge dans le lit des rivières sous l'œil ambré de la panthère. C'est l'aube des temps, quelque part au Gabon, aux portes du pays okanda, où l'homme vivait déjà il y a 400 000 ans. Au cœur de la deuxième forêt pluviale du monde après l'Amazonie: l'immense canopée dite «du bassin du Congo» couvre 2 millions de kilomètres carrés, soit 6% de la surface boisée planétaire.
Le président Omar Bongo a décrété que le Gabon serait «la Mecque de la nature»
Les 4 et 5 février, les chefs d'Etat des pays qu'elle tapisse - Gabon mais aussi Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad, Guinée équatoriale et Congo, rejoints par le Rwanda, le Burundi et São Tomé et Principe - se sont réunis à Brazzaville pour le 2e Sommet sur la protection du bassin du Congo et la ratification d'un traité relatif à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale.
En septembre 2002, au Sommet de la Terre de Johannesburg, les Etats-Unis prenaient l'initiative d'un partenariat pour le bassin du Congo, rassemblant Etats, bailleurs de fonds et ONG. A cette occasion, Omar Bongo, président du Gabon, annonçait en fanfare le classement de 10% de son territoire (soit près de 30 000 kilomètres carrés) en aires protégées. En créant 13 parcs nationaux, Bongo faisait de la nature gabonaise l'une des plus protégées du monde. Où en sont les promesses? Deux ans après, retour sur un engagement historique au pays des éléphants rouges et des hippopotames surfeurs.
L'histoire ressemble à une success story hollywoodienne: après son «Megatransect», une balade à pied à travers la jungle de 456 jours et plus de 2 000 kilomètres, digne de Pierre Savorgnan de Brazza en personne, un explorateur yankee va porter la bonne parole auprès d'un chef d'Etat africain pour le convaincre de protéger les ressources d'un pays qu'il ne connaît même pas.
C'est ainsi que la légende narre la rencontre, en 2002, de Mike Fay, biologiste de la Wildlife Conservation Society (WCS), vénérable société de conservation américaine implantée au Gabon depuis vingt ans, et d'Omar Bongo, ouvrant des yeux émerveillés devant les images fabuleuses des monts de Cristal, des chutes de l'Ivindo ou des plateaux Batéké qu'on lui présente. Bongo découvre qu'il y a moyen d'exploiter les richesses de la forêt autrement qu'en la débitant en rondelles - l'okoumé, qui abonde ici, est utilisé pour fabriquer du contreplaqué. Depuis lors, le président a décrété que le Gabon serait «la Mecque de la nature» - rien de moins.
De tous les pays de la région, le Gabon, grand comme la moitié de la France, est le moins densément peuplé. Les trois quarts de son 1,2 million d'habitants vivent dans les centres urbains, à Libreville, Port-Gentil ou Franceville, délaissant, depuis les années 1920 et la colonisation française, leurs collines boisées pour s'établir le long des (rares) axes de communication.
Pourtant, c'est un jardin d'Eden. Un écrin végétal qu'il est urgent de soustraire aux appétits des forestiers. Plus de 400 espèces de mammifères, un millier d'oiseaux recensés, au moins 10 000 végétaux et un taux d'endémisme très élevé en font un réservoir de biodiversité unique. On y croise les plus grands troupeaux de primates d'Afrique, des rassemblements de plus de 1 millier de mandrills jacassant dans les corridors forestiers qui quadrillent la savane de la Lopé, au centre du pays. Plus de 20 000 gorilles de plaine, 40 000 chimpanzés, 60 000 éléphants, des milliers de potamochères à rouflaquettes sillonnent ces paysages intacts, se rassemblent dans les «bais», ces clairières foisonnantes de vie qui ouvrent comme des embrasures dans l'océan de verdure.

L'Express du 14/02/2005
L'or vert du Gabonde notre envoyée spéciale Marion Festraëts

Direction Les Lacs...


A pied, des circuits en forêt permettent de découvrir la richesse botanique et faunique de ce superbe parc. En pirogue sur les rapides de l’Ogooué on rejoint le site des gravures rupestres datant de plus de 500 ans avant J.C.

mercredi 23 mai 2007

Musée vitruelle du Gabon...

Come on everybody click and visit the virual museum of Gabon

http://www.legabon.org/livre/musee.php

vendredi 18 mai 2007

Week end de reve en plein coeur d'un des sites du Gabon

la mystique du Gabon se révèle : Un air frais exhalé en volutes invisibles par la forêt en une respiration douce, profonde et si pure qu’elle vous saisit les poumons par son intensité ; l’éclat cristallin du ciel nocturne ; l’écho du roulement des tambours à travers un fleuve ; la complainte du daman ; cet air tranquille qui attend de la nature qu’elle se dévoile—une panthère disparaissant silencieusement dans l’ombre ; un rideau de feuilles brièvement troublé pour mieux envelopper un petit troupeau d’éléphants ; et l’impénétrable obscurité du manteau qui recouvre la forêt, tenue à distance par des feux de camp villageois qui projettent des ombres dansantes sur les cases en terre couleur de miel…

C’est, tout simplement, un endroit magnifique.
http://www.hotelolako.com/olakofrench/wheregosee.htm

Un petit paradis très loin au Gabon


LOANGO au Gabon




http://www.operation-loango.com/france/le_park_national/index.html
Conservation tourism; a model for the future
The ultimate goal of Operation Loango is to preserve the wildlife and wild lands of the Loango National Park. In order to achieve this end, a number of research and conservation measures are being implemented in and around the park in collaboration with local wildlife protection authorities and several international NGO conservation organizations, chief among them; the Wildlife Conservation Society. These activities range from systematic terrestrial and aerial monitoring of wildlife populations and human resource extraction activities, to conservation education efforts in local schools, to research projects which target a specific wildlife species such as whales or turtles or primates, to providing training and support for the wildlife protection authorities of Gabon.
Given the Operation Loango’s dedication to conservation, every effort is made to expose lodge guests to the activities, which are being carried out in and around the reserve to better understand and protect the animals and their environment. For instance, guests are frequently taken along on whale scouting excursions during which WCS staff utilizes a specially adapted crossbow to painlessly remove a skin sample from humpback whales off the coast. Our marine turtle nesting frequency study is also open to visitors and especially keen guests are welcome to stay the night in our Tassi fly camp and assist in turtle tagging and egg collection with our resident team. Likewise, when guests are participating in a safari drive through the park, our guides are simultaneously collecting information about the animals they see; information which is essential to understand how best to conserve them. Furthermore, by exposing our lodge guests to the realities, which are inherently necessary to achieve lasting conservation, Operation Loango hopes to promote an understanding of the dire need for conservation activities to preserve the earth’s fragile resources

La Parc national du LOANGO

Le gouvernement gabonais est pris en tenaille entre le développement industriel et la préservation de la nature et de l'écotourisme.

Depuis quelques semaines le débat est violent entre les partisans du développement économique du Gabon qui désirent exploiter son sous-sol, d'une part, et, d'autre part, ceux qui oeuvrent pour la conservation de l'environnement et l'écotourisme. La société pétrolière chinoise Sinopec qui prospecte dans le Parc national du Loango (Gabon) à grands coups d'explosifs affirme avoir obéi à la consigne du gouvernement gabonais donnée début octobre, de cesser ses tirs en attendant les résultats d'une étude d'impact environnemental. Pourtant, les défenseurs de la nature ont encore entendu une centaine d'explosions mardi dernier (10 octobre). Ces derniers s'inquiètent en outre des dommages que pourrait produire un forage prévu près de Koumouloundou.

Après la visite du Président ­Chinois au Gabon en 2005, des ­contrats d'exploitation minière avaient été signés entre les deux pays. Le parc national qui bénéficie de l'équipement hôtelier le plus performant du pays est protégé par la Convention Ramsar qui préserve les zones humides dans le monde entier depuis 1971. Cela signifie que toute activité ayant un impact négatif sur la faune et la flore doit être soumise à une autorisation spéciale.

Pour cette raison, une première étude d'impact environnemental avait été demandée. Ce qui n'a pas empêché la compagnie chinoise, malgré le rejet recommandé par l'étude, de commencer une prospection brutale, signalée deux ONG internationales, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Société de conservation de la nature (WCS). Ce rapport a été communiqué à l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutive de Leipzig (Allemagne) qui travaille avec le WCS sur divers primates de la région. Le WCS oeuvre également en étroite liaison avec « Opération Loango », une initiative touristique respectueuse de l'environnement dirigée par le néerlandais Rambout Swanborn.

Un abri pour les lamantins

Toujours selon le rapport des deux ONG, le sol et l'eau sont pollués par les résidus de 16 000 tirs de dynamite, des routes et des campements de base sont établis sur 740 kilomètres, faisant fuir les chimpanzés, les gorilles, et les éléphants. « Un bateau de touristes manque d'être renversé dans la lagune lors d'un dynamitage », précise Rambout Swanborn. Et, dans ce système ­côtier lagunaire qui est l'un des rares à abriter des lamantins, les animaux sont stressés. De leur côté les bailleurs de fonds, dont la France, les États-Unis, l'Union européenne et la Banque mondiale se sont émues de la situation dans un courrier adressé au ministre de l'Économie forestière Émile Doumba. Tout comme les diverses ONG gabonaises de défense de l'environnement qui déplorent cette situation.

Une deuxième étude d'impact environnemental a été demandée ayant un effet suspensif sur les travaux de recherche sismique. « Ces travaux peuvent être réalisés seulement en saison sèche, ce qui implique forcément quelques mois de suspension », rassure-t-on de source autorisée.

Ce parc, qui est considéré ­comme l'une des perles de l'Afrique, se situe au bord de l'Atlantique au sud-ouest du Gabon. Il est bordé de kilomètres de magnifiques plages avec à l'intérieur de la savane, des mangroves et des forêts denses qui abritent une faune sauvage abondante et variée dont des grands singes qui font l'objet de nombreuses études scientifiques. Un paradis encore presque intouché qui a fait l'objet d'un reportage photographique de Mike Fay, biologiste américain (1). Il avait contribué à convaincre Omar Bongo, président du Gabon de classer en 2002 plus de 10 % du territoire en 13 parcs nationaux.

(1) National Geographic

mardi 15 mai 2007

Il vous parlera très bien de L'Iboga

Howard S. Lotsof



Howard S. Lotsof

http://www.ibogaine.co.uk/

Ibogaine is a psychoactive indole alkaloid derived from the rootbark of an African plant - Tabernanthe iboga. In recent years it has been increasingly noted for its ability to treat both drug and alcohol addiction. Both scientific studies and widespread anecdotal reports appear to suggest that a single administration of ibogaine has the ability to both remove the symptoms of drug withdrawal and reduce drug-craving for a period of time after administration. In addition, the drug's psychoactive properties (in large doses it can induce a dreamlike state for a period of hours) have been widely credited with helping users understand and reverse their drug-using behaviour.
Studies suggest that ibogaine has considerable potential in the treatment of addiction to heroin, cocaine, crack cocaine, methadone, and alcohol. There is also indication that it may be useful in treating tobacco dependence. It has also been suggested that the drug may have considerable potential in the field of psychotherapy, particularly as a treatment for the effects of trauma or conditioning.
A single administration of ibogaine typically has three effects useful in the treatment of drug dependence. Firstly, it causes a massive reduction in the symptoms of drug withdrawal, allowing relatively painless detoxification. Secondly, there is a marked lowering in the desire to use drugs for a period of time after taking ibogaine, typically between one week and several months. This has been confirmed by scientific studies. Finally, the drug's psychoactive nature is reported to help many users understand and resolve the issues behind their addictive behaviour.
Ibogaine can be easily administered, in capsule form, and has no addictive effects itself. It is essentially a "one-shot" medication and, used in a fully clinical setting with proper advance medical screening, the drug thus far appears to be safe to use. Whilst it certainly happens that some individuals stop using drugs permanently from a single dose of ibogaine, for many the treatment should best be regarded as simply the initial component in an overall rehabilitation programme.
Although approved for clinical trials (trials on humans) for the treatment of addiction in the US in the early 1990s, problems with financial backing and other issues have so hindered the development of ibogaine that, as of early 2005, it remains undeveloped and thus unavailable to the majority of addicts worldwide. There are however now an increasing number of private clinics, located mostly around the Caribbean and Central and South America, that offer ibogaine treatment at prices starting around £2,000, (approx US$4000). Some lay treatment providers offer lower cost treatment, with varying levels of medical facilities, in Europe. In addition, ibogaine, either in pure form or as a plant extract, has become available from some lay sources on the internet.
Ibogaine's current legal status in the UK, and much of the rest of the world, is that of an unlicensed, experimental medication, and it not therefore an offence to possess the drug, though to act as a distributor may be breaking the law. Ibogaine is a restricted substance (possession is illegal) in some countries, including the US, Switzerland, Denmark, Sweden and Belgium.

L arbre de vérité


( d'après un conte traditionnel d'Afrique centrale )
L'Arbre de la Vérité
retour à Agora
Celestial tree
oeuvre de Robert Venosa
http://www.venosa.com
( d'après un conte traditionnel d'Afrique centrale )
Dieu le Père a deux fils : l'aîné est noir et la cadet blanc. Un jour, Dieu le Père décide d'enseigner la vérité à ses deux fils. Il écrit donc tout dans deux livres identiques et en donne un à chacun de ses fils en disant : "Mes chers fils, étudier soigneusement ce livre car en lui est tout mon savoir." Les deux fils reviennent joyeusement à la maison pour lire le livre mais, durant le voyage, le fils noir ressent subitement un besoin naturel. Il entre donc dans la forêt et pose son livre sur l'arbuste Iboga pendant qu'il satisfait à ce besoin naturel. Mais voici qu' il pleut en trombes ! La pluie délave le livre et en fait couler l'encre sur l'arbuste et dans la terre. En voyant cela, le fils noir pense : "Quel malheur ! J'ai tout perdu ! Mais mon petit frère blanc me prêtera sûrement son livre."
Arrivé à la maison de son petit frère blanc, le fils noir raconte ce qui est arrivé et demande le deuxième livre pour lire. Mais le petit frère blanc lui répond : " Je ne te prêterai pas mon livre. Tu n'as pas fait attention au tien. Que nous arriverait-il si tu perdais aussi mon livre ?" Le malheureux fils noir va voir Dieu le Père pour se plaindre de son petit frère blanc peu fraternel et pour demander un nouveau livre. Mais Dieu le Père lui répond : "Comme je n'ai que deux fils, je n'ai écrit que deux livres, et il n'en existe pas d'autre. Mon fils blanc a mal agi en n'aidant pas son grand frère noir, mais il doit le comprendre par lui-même. Sache cependant, mon cher fils noir, que la vérité ne peut disparaître ni mourir, car elle fait partie de moi. Cherche donc où se trouve maintenant la vérité qui était contenue dans ton livre." Ainsi fit le fils noir. Depuis ce jour, le fils blanc trouve la vérité en lisant le Livre, et le fils noir en mangeant la racine de l'arbuste Iboga. Eric COFFINET

Un dessin de José quelques jours après un séminaire...


Au coeur de Soi

meyaya@iboga.org




Au début, quand je lisais ici et là que l'initiation à l'iboga pouvait équivaloir pour certaines personnes, à "dix ans d'analyse, moi qui me suis tapé 15 ans de psychanalyse, je me disais que si c'était vrai alors Mister Freud était passé sans doute passé à côté de l'essentiel ! Ca me plaisait pas mal de penser ça vu que la psychanalyse est un outil formidable super adapté à la pensée occidentale mais qui échoie presque toujours sur le contrôle par la pensée. La mémoire cellulaire, en thérapie verbale, reste sur le bord du chemin. Pourtant, c'est bien là que sont stockés les empruntes de traumas, les maux des mots pas dits et les autres dimensions de l'esprit allègrement oubliées par la science de Saint Thomas.
L'iboga ne m'était pas inconnue, et pour cause ! Née en plein coeur de l'Afrique, en brousse, à la manière locale, j'avais entendu parler de cette jolie plante depuis ma plus tendre enfance. Mais songer, il y encore 30 ans, qu'une blanche pouvait envisager de s'approcher voir de tester l'affaire par la cérémonie du M'bwiti relevait du petit délire. Pour les blancs bonne pensée-bon teint c'était une affaire de black et c'est tout !
Moi, petite fille déjà, habituée au monde étonnant et magnifique du végétal (ma mère était paysagiste et donc fine connaisseuse en botanique), rien ne me semblait plus naturelle que de comprendre ce que cette racine signifiait pour les africains.
Rentrée à l'adolescence de cette Afrique originelle, ma vie fut un long parcours d'apprentissages souvent difficiles et douloureux. Une longue période en psychanalyse suivie de divers stages dits de "développement personnel" ne m'avaient jamais complètement ouvert les portes d'une vraie perception du monde. Gênée depuis des années par un discret mais tenace film interne, la perception de ma réalité projetée sur l'extérieur ne cessait d'encombrer ma soif de sentir ma "nature profonde", celle d'avant les illusions du Moi si cher à Freud et ses disciples.
En novembre 2004, je réalise que la cinquantaine n'est pas juste un anniversaire de plus. Quelque chose en moi, malgré les satisfactions de ma vie professionnelle et privée, m'indique que des forces extérieures me signalent qu'un tournant est en train de s'annoncer mais je n'ai pas de bonne visibilité. Je suis dans le flou le plus total.
Je découvre, grâce à l'ouvrage de Vincent Ravalec, qu'une poignée de rêveurs formidables ont réussi à faire venir en France l'un des plus prometteurs Nganga gabonais, un dénommé Mallendi. L'initiation est proposée d'une façon authentique et super encadrée par des femmes et des hommes de coeur. Je n'hésite pas un instant, dépasse mes trouilles de citadines aseptisées et m'inscris au séminaire.
Un mois durant, tout en continuant mes activités habituelles, je me prépare. Interrogations en profondeurs, tris dans les objectifs, motivation et mobile de ma démarche. Comme beaucoup, j'ai une vraie appréhension : est-ce que c'est supportable ? vais-je pété un plomb ? serai-je malade comme une chienne ? ne vais-je pas finir par me prendre pour Joséphine de Beauharnais ? Ne vais-je pas être assaillie par des angoisses ? Autant de questions que toute personne habituée au confort de l'accompagnement feutrée à l'occidental se pose peu ou prou en se lançant dans une telle démarche.

Après deux jours et demi d'initiation, puis-je affirmer que "la femme nouvelle est née" ? D'une façon diffuse, je peux répondre OUI.
Je peux confirmer le témoignage de V. Ravalec en indiquant que chaque expérience est unique car elle traduit précisément l'aspect exceptionnel de chaque participant. En cela, l'iboga est une racine révélatrice. Elle ne vous apporte rien que vous ne sachiez déjà, pour peu que vous ayez accepté quelques fois dans votre vie d'écouter votre petite voie intérieure. L'iboga est un amplificateur de cette petite voie. Elle traduit avec son langage propre (visions, couleurs, scènes symboliques, sons vibratoires...) ce que notre nature profonde sait depuis la nuit des temps et que notre mode de vie a soigneusement étouffé. Mais la racine ne se limite pas à cette amplification, elle s'adresse au coeur. Et oui, cher(e)s ami(e)s "chercheurs" ! l'iboga est le fruit d'une longue conversation entre le monde immobile du végétal, de la terre, de l'air et du feu. Elle alimente le coeur par ce petit battement supplémentaire non pathologique qui est celui que vous ressentez lorsque vous êtes en état d'amour. Elle fait même encore mieux, elle vous laisse des effluves persistantes de ce sentiment d'amour longtemps après son passage dans votre corps et votre psyché. Les images indicibles qu'elle a fait naître devant votre vision close, ont toutes une signification précise. Pourtant, la racine ne livre pas forcément tout de suite les réponses, elle sait vous faire attendre. Non point pour générer de la frustration mais parce qu'elle "sait" que vous avez besoin de certaines circonstances du quotidien pour faire le lien ensuite entre l'image et votre réalité. C'est à ce moment que vous sentez le subtile changement qu'elle a opéré en vous à votre insu.

Bien sûr, comme tout le monde, vous serez "malade". Les deux nuits sans dormir vraiment, le jeûne nécessaire, la puissance de la racine qui telle un sang rouge carmin envahit votre organisme jusqu'à la nausée avant de vous "parler", tout cela est une vraie épreuve. Tout est là : se faire initier à l'iboga c'est accepter de se faire face, c'est dire oui au mouvement intérieur que tout esprit humain appelle lorsqu'on est perdu ou en souffrance.

On en revient, non pas transformé, mais élargi de partout. La sérénité qui s'installe doucement en nous après l'épreuve est comme un rendez-vous rêvé avec soi-même. Il n'y a pas d'effet "miracle" avec l'iboga, il y a mieux : l'harmonisation avec Soi. Et ce n'est pas rien, même pour les plus rationalistes d'entre nous, la racine ne traverse personne sans défibriller quelque chose ici ou là. Elle dépose en nous la nécessité d'une patience tranquille. Vous l'oubliez, croyant reprendre tout bonnement le cours de votre vie et la voilà qui resurgit au milieu de votre mental sous forme d'une réminiscence imagée qui vous chavire parce qu'elle vous dit alors "voilà, c'est ça que je te disais dans la nuit". Elle est allée arroser vos propres racines, vous rappelant que vous pouvez mentir à l'illusion qui nous entoure mais plus jamais à vous-même. Elle est patience elle-même car elle vous accorde le temps que vous voulez pour ajuster votre fil de vie au beau, au généreux, à l'empathie, à l'amour vrai.

L'iboga ne parle qu'à celles et ceux qui sont prêts. Si vous ne l'êtes pas, elle sait se faire oublier comme elle le fut pendant des siècles par les blancs qui ont cru partout dans le monde maîtriser la Connaissance et qui aujourd'hui se déchire pour un savoir de pacotille.

A toutes celles et ceux qui nous ont accompagnés, tenus par la main, parler en pleine nuit, laver nos miasmes, sortis de notre torpeur mentale : Gérard, Régis, Philippe, Sylvie, Emilie, Mallendi et son collaborateur, un grand Merci et à bientôt quelque part dans le monde...

Séverine Denis
au centre: le fruit
à gauche: la feuille
à droite: la fleur






"Parler aux arbres"
meyaya@iboga.org



Séminaire Iboga
Déjà trois semaines que j’ai reçu l’initiation au Bwiti. Des souvenirs s’estompent, d’autres ressurgissent.
Je remercie celui qui m’en a parlé le premier et qui m’a offert d’aller dans la Drôme, en France, à le rencontre du Nganga Mallendi. Je dédie ce témoignage à ceux qui se croient perdus, ceux qui pensent mourir bientôt et à Milonga.

Comment vont les choses de la terre ? Le printemps a une saveur et un éclat particuliers pour moi cette année. Je peux entendre/lire/sentir les messages que m’envoient les plantes. Dès le deuxième jour, en me promenant dans les environs de l’initiation, les primevères et les violettes parsemées dans les prés ou sur les bords des chemins me parlaient en couleur. Malgré le ciel couvert et la neige fondue qui tombait, elles avaient l’éclat d’un jour de plein soleil. Au détour de ces chemins, j’ai rencontré mon frère, le pin voyageur. Plus loin, j’ai hurlé à la mort et pleuré sur des hêtres qui venaient d’être abattus sur l’autre versant de la montagne. En descendant par les champs, les chênes encore secs de l’hiver m’instruisaient. Les plus jeunes se moquaient de moi en dansant. Je continue à communiquer avec les plantes qui m’entourent ici à Bruxelles; j’observe, étonné comme jamais et joyeux, la floraison et l’arrivée des feuilles. Je me réjouis de traverser le parc chaque matin pour aller au travail à Forest.

Je suis venu à l’initiation bwiti avec deux questions: comment lâcher cette volonté de contrôle ? comment ouvrir plus mon cœur ? J’ai reçu des réponses, au delà de mes questions.

Je me suis vu très vieux, proche de la mort, et très jeune, encore nourrisson, seul sur un sol froid. J’ai pris ce bébé dans mes bras et je l’ai réchauffé, cajolé, aimé. J’ai retrouvé Margot, la jument de mon grand-père, morte ou vendue lorsque j’avais un an et demi ou deux. Je n’avais d’elle aucun souvenir conscient, seulement des photos où l’on me voit dans ma poussette sous les naseaux du cheval. Je l’ai vue dès la première nuit. Le matin, en me promenant dans les bois, une carcasse de cheval brûlée m’est apparue dans un amas de branches et de souches. Je compris à travers ces différentes visions que ce cheval disparu était à l’origine d’une volonté de contrôle et d’une agressivité qui faisaient que j’étais toujours «chez les autres» et rarement «chez moi ».

La musique que jouait le Nganga (arc musical et harpe) était d’une richesse et d’une douceur infinies. L’aède jouait de la harpe pendant que l’iboga me racontait l’histoire de la terre, une histoire très ancienne, triste et caressante. Mallendi jouait seul pourtant l’arc musical démultipliait les registres : je pouvais entendre quatre instruments différents. C’est lui qui m’a suggéré ces milliards de fourmis microscopiques qui chacune nettoyait une de mes cellules en dansant sur le rythme avec la musique. Ce sont elles qui m’ont entraîné dans une danse régénératrice, au centre de la pièce, face aux musiciens. J’ai trouvé dans cette danse une flexibilité et une précision inconnues jusqu’alors.

La deuxième nuit, j’eut beaucoup de peine à accepter ma gueule enfarinée dans le miroir. Pour y échapper, je jouais l’enfant gâté qui s’énervait en hurlant des insanités dans la bassine et en la jetant devant lui parce qu’il ne parvenait pas à vomir comme tout le monde. Dans le miroir, il y avait un vieux insupportable, l’air vague et suffisant. La peur de vieillir, la peur de mourir, tout était là. Et rien d’autre. Sauf parfois un éclat métallique et assassin qui passait dans le regard, l’œil du requin. En même temps que cette vision nauséeuse et infernale, des souvenirs affluaient à mon esprit à une vitesse record, beaucoup plus vite que la première nuit; tellement vite que je n’avais guère le temps de faire de lien entre eux ou de relier ces objets, ces moments, à une histoire. Un peu comme le contenu d’un grenier immense où personne ne pourrait plus reconnaître les vies ou les gens derrière les objets eux-mêmes sans aucun lien entre eux. Tout ce que je pouvais faire c’était jeter. Jeter, jeter, jeter …Je me demande bien ce que je foutais avec tout ce brol dans ma tête.

A la fin de la deuxième nuit je commençai à m’inquiéter. J’étais censé construire : je n’avais fait que me voir, visiter et jeter (mais pas vomi). Je m’entendis alors demander à Mallendi, presque sans hésitation et étonné de ma propre question, « tout ce que j’ai jeté à laissé une forme dans mes neurones, comment dois-je faire pour que cette structure aussi disparaisse et que mon cerveau retrouve sa configuration originelle? » autrement dit, pour utiliser une image qui va mieux avec l’engin que j’utilise en ce moment, j’avais écrasé les fichiers ou les programmes, comment devais-je faire pour supprimer les répertoires dans lesquels ils se trouvaient ? Il me répondit. Je suivit son conseil…

Je trouvais alors une douceur incommensurable. Mon pauvre cœur malmené s’ouvrait à moi. Mon regard changeait, les paupières plus lourdes, devenait plus doux. De ma bouche entrouverte s’échappait un souffle ténu qui venait du coeur. Oh, mon pauvre cœur! c’est comme si je retrouvais un ami perdu de vue depuis très, très longtemps. Ce cœur nu, si timide, paraissant si fragile, je l’avais mis sous scellés. Il attendait depuis des années pour apparaître, se manifester.

Pour une raison que je n’ai pas élucidée, j’ai fait le chemin prévu par l’initiation quasiment à l’envers. J’ai surtout construit la première nuit et surtout détruit la seconde. J’ai traversé cette nuit là ce que les autres avaient traversé la première; après seulement j’ai pu comprendre leur abattement, leur sentiment de vide et, pour certains, leur crainte au début d’une deuxième nuit avec l’Iboga.

Dans mon corps aussi, la plante a fait le chemin à l’envers. N’ayant pas vomi, les glaires sont sorties par l’autre extrémité du tube digestif. Cette distinction ne m’a pas empêché de ressentir une grande tendresse pour mes compagnes et compagnons d’initiation. Je peux les considérer frères ou sœurs sans difficulté, alors que la fraternité est quelque chose qui m’avait toujours mis mal à l’aise bien qu’elle s’affichait au fronton des écoles républicaines. Le vomir ensemble comme socle du vivre ensemble ? Je sais en tout cas que je ressentais une grande joie à les entendre vomir au point de rire encore à ce souvenir, comme je riais aux premiers vomissements de chaque nuit d’initiation. Vous comprenez alors ma frustration de n’avoir pas pu participer à ces émonctions.

Dès le deuxième jour, j’ai eu le sentiment d’avoir reçu un précieux trésor en partage. Je ressens encore une immense gratitude. Dieu merci, l’Afrique a gardé ce secret, par delà les guerres, l’esclavage et la colonisation, et le met aujourd’hui à notre portée d’occidentaux ignares en la matière. Nous avons peut-être tout pensé mais nous avons laissé notre corps loin derrière. Perdant ce rapport élémentaire, nous avons perdu notre rapport à la terre et continuons à la détruire, inconscients. Le paysage primitif de la Gran Sabana, au Venezuela, me disait quand je l’ai rencontré cet hiver : «la terre est vieille, elle vous a portés, humains, pendant plus d’un million d’années, il est grand temps que vous preniez soin d’elle». La terre d’Afrique, à travers la racine d’Iboga, me disait la même chose.

Comment ? Je pense que la plante a procédé par communication directe avec mon système neuro-végétatif. Je peux maintenant faire mienne l’hypothèse d’un chercheur élaborée à partir de la prise d’Ayahuasca : l’ADN de la plante communique avec l’ADN de l’humain par émissions lumineuses. Cet hypothèse est de la plus haute importance pour nos neurosciences qui s’arrêtent au support matériel (physico-chimique) de la pensée. L’aspect lumineux de ce qui se passe à travers nous est peut-être ce qui fait la différence entre pensée et conscience. Et la localisation de cette conscience n’est sans doute pas le cerveau.

Nous autres européens avons tout pensé ou presque…mais notre conscience est celle d’un pré adolescent mal élevé. L’iboga m’a permis de changer de paradigme, d’échelle de valeurs, de reconsidérer l’ordre des choses et des civilisations.

Alain MARCEL
15 mai 2004

Merci de lire ce blog....

La Tabernanthe Iboga.
La Tabernanthe Iboga est un petit arbuste de la famille des Apocynacées qui pousse dans la forêt équatoriale, principalement au Gabon, en Guinée Equatoriale, dans les deux Congo et au Cameroun.
La racine est utilisée au Gabon, dans le Bwiti des Mitsogho, pour le rite de passage de l'enfance à l'age adulte.Les Fang ont emprunté la plante et une partie du rituel pour créer une religion syncrétique: le Bwiti Fang, dans lequel la racine est consommée lors de l'initiation religieuse. Le Bwiti Fang touche les populations Pahouines du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Cameroun.L'iboga est également utilisée au Congo (ex Zaïre) pour le soin de troubles psychosomatiques, dans le rituel "Zebola".
L'ibogaïne.
L'ibogaïne, un alcaloïde indolique contenu dans les racines et leur écorce a été reconnue comme un interrupteur de la dépendance physique et psychique à la cocaïne, l'héroïne et autres opiacés, ainsi qu'aux traitements de substitution, méthadone ou subutex. Son effet s'étend en fait, avec plus ou moins d'efficacité, à toutes les dépendances : médicaments, alcool, tabac.....Le premier à avoir expérimenté cet effet est Howard Lotsof qui continue de se battre depuis 30 ans pour son utilisation médicale officielle dans la lutte contre les toxicomanies.L'ibogaïne est également utilisée en psychologie et psychiatrie car elle permet des régressions jusqu'à la prime enfance.
Botanique:
Iboga, Ibogaïne
Pharmacologie:
caractéristiques chimiques de l'Ibogaïne
Photographies de la plante

L'Iboga du Gabon

http://www.iboga.org

lundi 14 mai 2007

Haut Commissaire à la Présidence de la République gabonaise

Mon père: actuellement encore en poste en tant Ambassadeur à Washington DC... Jules Marius Ogouebandja

Félicitation pour la nomination

Me voila...ne faites pas attention à la bouteille de vin....LOL


Tisane à la citronnelle...Petite anecdote

Je suis allée découvrir un salon de thé très jolie qui m'a toujours attiré. Au fond du salon se trouve un petit patio très calme, à l'abri du vent et avec un arbre qui embelli beaucoup l'espace
...c'est un endroit très magique qui se trouve en plein coeur du centre ville. On y est au calme, et c'est en cherchant un endroit sans odeur de cigarette que j'y suis allée.

Après avoir choisi divers sortes de thé j'ai opté pour une thé minceur: et à ma grande surprise, le thé que je déguste me rappelle une senteur spéciale, qui me ramène tout droit vers mes origines...alors j'ai posé la question à la responsable du magasin, si cette tisane pousse en France , et elle m'a répondue que non et m'informe donc que la citronnelle vient du Mexique.

Quand je lui ai dit qu'elle poussait partout chez nous, elle ne savait pas où se situe le Gabon, ne voyait pas non plus la cote atlantique de la carte de l'Afrique.

Voila

dimanche 15 avril 2007

Une femme pas comme les autres....elle est execptionnelle

Vous trouverez des commentaires sur sa vie, et une interview sur son news album çi dessous...extrait du site de RFI...

Interview de Patience Dabany

Que signifie le titre de votre nouvel album Obomya ?

Cela signifie "c’est arrivé", "ce qui devait arriver est arrivé", c’est mon album avec les voix des Pygmées. Nous sommes un grand pays de forêts, et le son de la forêt est très important pour nous.
Comment s’est passé l’enregistrement de cet album ?

J’ai commencé à enregistrer l’album à Libreville pour tout ce qui est rythmiques et voix, puis j’ai rencontré les Pygmées pour faire les chœurs avec un nagra. Nous sommes partis au sud-est du Gabon, à Franceville dans les plateaux batéké, et nous avons capté leurs voix. Nous avons ensuite ramené trois filles dans mon studio de Libreville, le Elumba 2. C’est un studio de 48 pistes qui est la copie de celui de Los Angeles, le Elumba 1.

C’est important pour vous de défendre le patrimoine gabonais ?

Le folklore gabonais est très riche. Par exemple, les chansons qui sont chantées au nord, vous ne les trouverez pas au sud, celles qui sont chantées à l’ouest vous ne les trouverez pas à l’est. Comme je parle tous les dialectes du Gabon, je peux chanter dans tout le pays. C’est de cette facilité-là dont j’ai profité pour faire l’album. J’ai chanté en quatre dialectes: en fang, en batéké, en bapounou et en myéné.
En fait, vous avez enregistré cet album entre Paris et Libreville…J’ai un groupe de musiciens à Libreville. Mais pour avoir une dimension internationale, nous avons été avec Edgar Yonkeu au studio de La Bastille, à Paris. J’y ai invité Jacob Desvarieux, que j’avais rencontré à Los Angeles lorsqu’il était venu avec Kassav, Guy Nsangue, Valerie Lobé… Un orchestre à cordes nous a rejoints. Mon ami Quincy Jones m’a par ailleurs donné une chanson, Mbomo Awa, dans laquelle il a programmé toute la musique.